samedi 29 février 2020

Eclipso #42 (juin 1974) 4/9

Le nom "Dragor" est suffisamment évocateur pour que je ne m'y attarde pas. Plus intéressant, à mon sens, est "Batroc", l'adversaire de Captain America dans le 2/9 de cet Eclipso #42 de juin 1974 (publié chez Arédit). Batroc est un Français, c'est même son nom de famille. L'anglais nous le donne comme Batroc the Leaper, "Batroc le bondissant". Est-ce justement parce qu'il est du pays au 250 variétés de fromages? Parce que dans la culture anglo-saxonne, le Français est une "grenouille", un "Frog", autrement dit un BATRACien (anglais "batrachian")?...
L'histoire d'aujourd'hui, opposant Namor à Draggor, a paru initialement chez Marvel dans Tales to Astonish #94 (août 1967, l'été de l'amûûr). Stan Lee est à la régie, Roy Thomas au scénario, Bill Everett au dessin (et à l'encrage), Art Simek au lettrage.



















vendredi 28 février 2020

Eclipso #42 (juin 1974) 3/9

C'est à présent en compagnie du maître des arts mystiques, Doctor Strange, que nous abordons le troisième volet de ce 42è numéro d'Eclipso paru chez Arédit en juin 1974. Les esclaves du crépuscules sont l'adaptation de "Where Man Hath Never Trod!" ("là où jamais l'Homme n'a mis le pied" et non "là où jamais la main de l'Homme n'a mis le pied") paru dans Strange Tales #144 (Marvel Comics, mai 1966). Steve Ditko assure la construction de l'intrigue, le dessin et l'encrage. Nous constatons une fois de plus qu'il est aussi puissant dans le délire extra-dimensionnel (Doctor Strange) que dans le réalisme urbain (Spider-Man). Les dialogues sont assurés par Roy Thomas.




















jeudi 27 février 2020

Eclipso #42 (juin 1974) 2/9

La deuxième histoire du recueil Eclipso, 42è livraison (publiée chez Arédit en juin 1974), Trente minutes à vivre, regroupe deux aventures de Captain America initialement parues dans Strange Tales #75 (mars 1966) et Strange Tales #76 (avril 1966). Après l'aventure du Man-Thing, on note un contraste certain: Man-Thing date de 1972 et l'ambiance est plus dure, plus réaliste que le "fun and games" du Vengeur étoilé de la décennie précédente (même si, à strictement parler, l'origine de Man-Thing n'est pas sans rapport avec celle de Cap). Strange Tales #75 et #76 sont écrits par Stan Lee. Au dessin: Jack Kirby, Dick Ayers (ce dernier a souvent travaillé avec Kirby) et John Romita Sr. L'encrage est assuré par John Romita Sr. ainsi que John Tartaglione. 
































mercredi 26 février 2020

Eclipso #42 (juin 1974) 1/9

En juin 1974 sort le quarante-deuxième numéro d'Eclipso (publié par Arédit, collection "Comics Pocket"). À cette époque, chaque couverture de cette série porte la mention "BANDES DESSINÉES POUR ADULTES", ce qui me fait toujours bien rire. Il s'agit en fait de l'adaptation d'histoires parues chez Marvel. Ce numéro se compose des histoires suivantes:
1) L'Homme-Chose
2) Trente minutes à vivre
3) Les esclaves du crépuscule
4) Namor contre Draggor
5) Le Géant brise le "Casseur"
6) La défaite de Thor
7) L'appel de l'au-delà
8) La malédiction de Westfield
9) Conan le Barbare
La couverture est une reproduction de Fear #10 (octobre 1972), réalisée par Gray Morrow.


Nous remarquons les choses suivantes: dans l'original, le père ne montre pas d'hésitation à qualifier l'étrange créature (même si le terme qu'il emploie, "thing", est flou), contrairement à ce que nous lisons sur la couverture française ("ce... cette chose"). Cette même couverture française, à ce point, synthétise la quantité d'informations présente de manière plus fragmentée dans l'original: "It's got Bobby!" disparaît mais le prénom se déporte, en français, sur la phrase suivante ("Si elle entraîne Bobby" vs. "If it takes him"). Le phénomène le plus important, cela dit, est à mon sens l'atténuation de la traduction: "-- It'll kill my son!!" vs. "... il va mourir!!" "Mourir" est certes explicite mais malgré tout plus faible que "kill". Même dans des bandes dessinées "pour adultes", l'idée de la mort était délicate à gérer en français. Aux Etats-Unis également, cela dit: là-bas, bien des histoires, jusqu'à une certaine époque, substituaient par exemple "destroy" pour "kill", "disappear" pour "die".
"Marais" se dit "swamp", en anglais. Récemment, un ami m'a demandé qui, du Man-Thing (Marvel) ou du Swamp Thing (DC), était apparu le premier. Renseignement pris, les deux remontent à la même année, 1972, mais Man-Thing a une légère tête d'avance.
Ce recueil Eclipso s'ouvre donc par Man-Thing! (Fear #10, octobre 1972). Gerry Conway est au scénario, Gray Morrow et Howard Chaykin au dessin (le second pour les finitions). Roy Thomas dirige l'ensemble.